T'es qu'une pourriture de la pire espèce. Tout le monde te déteste. Et les gens trouvent ça cool, parce que t'en a rien à foutre de ce qu'on peu penser de toi. Tu fumes, tu bois. T'enchaînes les conneries comme tu respires. A ce rythme là tu ne survivras pas plus de quelques années sur notre foutue terre. Tu le dis toi-même : t'es éphémère. C'est qu'une question de temps. Mais en attendant patiemment ton heure, tu profites de la vie à fond. T'essaies de t'adapter au monde qui t'entoure, en évitant de tout détruire. Tu te fais des amis, tous aussi loufoques les uns que les autres. Des grands, des gros, des petits, des cons, des intellos. Et puis tu te fais aussi des ennemis, parce que tu refuses qu'on te marche dessus. Parce que t'es comme ça, une brute dans l'âme quand ça te prend. Et qu'ils te sortent par tous les trous, ces enfoirés. Parce que tu supportes pas qu'on te prennes de haut, parce que tu fais partit des E, de ceux qu'on regarde de travers. C'est pour ça que t'as un regard de connasse, et un air à vouloir boxer tout le monde accrocher au visage. Pourtant, ton truc à toi, c'est le basket. Et on te reproche bien trop souvent d'être un véritable mec. Rien que dans ta façon de penser, d'agir et de parler. T'es complètement différente des autres filles. Elles ont essayé pourtant, de te changer. Mais quand t'as vu la robe à fleurs et les talons aiguilles, tu t'es cassé en courant. C'était pas toi, c'était pas ton style. Du coup, t'es allé taper comme une bourrine chez tes potes, et t'as direct chopé une bière en leur raconter ta putain d'expérience. Ils se sont foutu de ta gueule, parce qu'ils savent que t'es incapable d'être féminine, ou que même en l'étant, ça collerai pas avec ton vocabulaire de camionneuse. Et ils avaient entièrement raison. Clope à la main, t'avais aussi rigoler. Mais au fond, tu t'es quand même dit que ces filles, elles étaient bien plus mignonne avec leur décolleté rose pâle et leurs talons aiguilles, que toi, avec ton gros pull, ta mini-jupe et tes doc martens.
Étrange spécimen originaire des Etats-Unis, Bérengère Apolline Mills est une des élèves du pensionnat Prismver. Arrivée il y a deux ans, elle fut placée dans la classe E, du fait de sa musculature sur-développée, renommée "force herculéenne". Hormis ses proches, qui l'appellent "Ber", tout le monde la connaît sous son second prénom : Apolline. Apolline mills a donc la réputation d'être une brute, n'étant pas d'une nature très délicate. Engagée dans la guerre des classes, elle n'hésite pas à s'opposer aux idéaux violets en imposant sa couleur écarlate. Pour elle, aucune doute : pour faire régner l'ordre, une guerre s'impose. J'isserais le drapeau. Je danserais sur le pont en flamme.
William était ton meilleur ami, celui qui aurait tué, rien que pour tes beaux yeux. C'est celui en qui tu avais le plus confiance. Celui pour qui tu donnais le meilleur de toi même, sans jamais rien regretter. C'est celui qui fut présent lorsque tu découvris ton don, le jour où tu décrochais la mâchoire de son ex d'une simple droite, et qui trouvait ça épique. C'est celui qui te répétait de partir, de quitter Paris pour te rendre à ce pensionnat de malheur. C'est celui qui croyait en toi, alors que même toi tu refusais d'y croire. William, c'était tout pour toi. C'est celui qui te protégeait de tout, qui te redonnait le sourire en un regard, c'est celui qui aurait pu faire battre ton cœur pour l'éternité. Et puis, un soir où tout semblait calme, un de ces soirs ou rien ne te préparait à l'arrivée d'un bouleversement gigantesque dans ta misérable vie, ton téléphone sonna. Ton cœur cessa de battre, et dans un silence étouffant, un policier t'annonçait son décès. Le 12 Décembre, à 21h30, William McAndrew prenait le volant de sa voiture pour rentrer chez lui. "Selon le témoignage de ses amis : sa dernière dispute avec vous l'aurait grandement affecté. C'est ce qui expliquerait sa conduite en état d'ivresse.. Nous vous présentons toutes nos condoléance mademoiselle.." Ta première réaction fut de téléphoner à Gautier, puis de te laisser sombrer dans le désespoir, isolée à New York.
Gautier, c'est cette personne totalement awesome qui pourra jamais être remplacée par qui que ce soit. C'est celui qui te connaît par cœur, celui qui sait lorsque tout va mal, qui devine tes problèmes. C'est pas ton exemple, mais c'est pas loin d'être ton super héros. Gautier, c'est ton cousin. C'est Teweedledee depuis toujours. C'est celui avec qui tu partages tout, même ton sundae caramel. C'est celui qui, en voyant qu'un chat à pissé sur votre collection de tortues-ninjas, te suit sans hésiter pour l'enfermer dans le micro-onde. C'est celui qui te course avec un paquet de farine en voyant que tu as tagué "Olympe" sur son calbute, et qui vide ton paquet de clope dans les chiotte en te disant "T'as qu'à aller en piquer à Nikolaï". C'est celui qui sait exactement comment te foutre en rogne, surtout lorsque tu as tes règles. Et puis Gautier, c'est ton seul repère. C'est celui qui a toujours été là pour toi, même dans les moments où tu fus la fille la plus exécrable au monde. C'est le premier qui comprit que sa tante n'était pas celle qu'on pensait, et qui te fit comprendre que lui, sera toujours là pour toi, "parce qu'on déconne pas avec la famille". C'est celui qui fut le premier au courant pour la mort de William, et qui te sortis de cet enfer, le sourire aux lèvres. C'est ce mec complètement fou, qui débarque et monopolise ton attention pour faire chier les autres. Gautier, c'est le seul mec qui te suivras partout. C'est le seul qui continueras de te kiffer, même quand t'auras 69 ans et que tu seras derrière des barreaux.
Nikolaï, c'est ce mec qui fait peur à tout le monde, sauf à toi. C'est celui à qui tu avais demandé une clope, et qui t'as donné son paquet, troublé. C'est celui qui a fait exprès d'arriver en retard à son heure de colle, pour être certain de se retrouver dans la même salle que toi, à faire enrager le pion qui te fixait d'un air mauvais. C'est celui qui te retourne le cerveau avec son regard ténébreux, qui te fais hurler de rire, mais que tu continues de recaler comme un putain de débutant. C'est celui à qui tu envoie un message lors des soirées, celui qui tourne autour du pot pour ne pas avoir à t'inviter, puis qui te fais finalement comprendre que si t'étais allé à cette fête avec un autre mec, il t'aurait collé toute la soirée. Parce que c'est toi qu'il veut, et pas une autre. Parce que c'est lui ton âme sœur, et personne d'autre. C'est celui avec qui tu fuirais s'il venait pousser une gueulante à ton mariage. Celui avec qui tu t'en irais faire le tour du monde. Celui pour qui tu sacrifierais tout, celui pour qui tu pardonnerais tout. Mais c'est aussi la seule personne sur cette terre avec laquelle tu ne pourras jamais vivre de conte de fée. Parce que vous êtes trop impatients. Parce que vous n'êtes pas fait pour ce genre d'histoire. Parce que c'est pas vous, tout ça, et que tôt où tard il finira par te blesser. Parce que lorsque ce n'est pas toi qui foires tout, c'est forcément lui.
Nevada, c'est celui que personne n'aime. Celui qui déteste tout le monde, et qui s'arrange toujours pour vous sembler imbuvable. C'est celui qui vous reste en travers de la gorge, parce qu'il est complètement con et décalé. C'est celui qui fourre son nez partout, surtout lorsque ça ne le regarde pas; parce qu'il aime détruire tout ce qui est beau. C'est celui qui t'insupportes, parce que c'est un enfant pourris gâté et égoïste. Parce qu'il se fou de tout : même de lui. Nevada, c'est celui pour qui on t'as fait changer de cabane, celui pour qui on t'as séparer de ta mythique collocation avec Gautier. C'est celui qui a partagé ta vie intime en un rien de temps, sans que tu ne t'y attendes. C'est celui qui est passé d'ennemi, à confrère. C'est celui qui t'as fait prendre conscience qu'il y avait bien plus désespéré que toi dans ce pensionnat : qu'il était là, piégé dans un monde qui n'était pas le sien, à se demander s'il ne valait pas mieux crever que rester là à rien foutre. C'est celui que tu as recueillis dans le creux de tes bras, pleurant comme un gosse, balançant sa seringue de cocaïne. C'est celui pour qui tu es devenu une mère, une sœur, une meilleure amie, alors qu'il était la dernière personne capable de t'inspirer une aussi grande pitié. C'est celui pour qui tu es devenue une bouffée d'air, un repère; sa dose quotidienne. C'est désormais avec lui que tu partages tout, les bons comme les mauvais moments. C'est celui sur qui tu hurles, parce qu'il range jamais ses affaires, et qu'il pique les tiennes sans te demander l'autorisation. C'est celui qui s'installe n'importe où, chez n'importe qui, et qui étale ses grosses bottes de motards partout. Nevada, c'est celui qui t'as fait endosser le rôle de William, en sachant parfaitement qui il était, et qui te sourit, naïvement.
Lise, c'est la reproduction parfaite de Bérengère, en plus petite et plus gentille. C'est celle qu'elle considère comme la petite sœur, la protégeant contre tous les dangers possible; même contre Nikolaï. C'est celle face à qui elle tente d'être un exemple, alors qu'au fond, elle sait qu'elle s'en sortira toujours mieux sans elle. Leur relation qui n'était qu'au départ un arrangement entre filles afin de mieux maîtriser leur pouvoir commun grandit à une vitesse fulgurante.
Fiche relation Apolline
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